•  Il est 10h du matin quand je me gare au petit Hameau de Villars Heyssier pour me lancer en solo dans les gorges de Saint-Pierre. Je décide de mettre les raquettes sur mon dos, sait-on jamais. Il fait beau, il faut chaud que demande le peuple.

     

     

     

     J'arrive très rapidement à la petite Chapelle de St-Pierre, magnifique vestige du passé malheureusement celle-ci est fermée.

     

     

    Quelques minutes plus tard j'arrive à l'entrée des gorges et son magnifique petit chemin qui surplombe le vide. J'en profite pour faire des vidéos et quelques photos. Je suis seul au monde, il n'y a pas un bruit en cette saison, je suis sous le charme de l'endroit. Il faut compter environ 45 minutes pour traverser celles-ci pour rapidement rejoindre le ravin de Congerman. J'arrive donc à une intersection et après une hésitation je décide de me lancer en direction de la cabane forestière de Congerman pour faire une pause pique-nique et pourquoi ne pas continuer par la suite afin de faire une boucle, je vous rappelle que j'en suis le spécialiste, en effet j'ai horreur de revenir sur mes pas.Au loin durant ma pause, sur le versant dans face je pense apercevoir un loup mais je ne suis pas sûr de moi car cela ne dure que 3 secondes...

     

    Un petit tour du côté des gorges de Saint-Pierre

     

    Après une bonne heure de marche à travers un chemin en zigzag , j'arrive aux environs de 11h30 à la cabane. Il s'offre à moi une magnifique vue sur la vallée. Je décide de m'y rendre, il s'agit du col de la Baisse de l'Orgéas mais je me rends compte que le chemin est effacé par la neige. Les pentes sont gelées et abrutes, je m'obstine à essayer de passer en raquettes mais cela est beaucoup trop dangereux après une demi-heure je décide donc de faire demi-tour et de contourner par le plateau de Pisse-en-l'Air au pied du Petit Coyer.

    L'ascension continue de plus belle et le chemin s'efface petit à petit sous la neige, la barre des 2000 m est franchie. Plus haut le chemin permettant de rejoindre le Plateau de Pisse-en-l'air est recouvert pas de gros névés gelés avec des pentes plutôt raides, l'erreur n'est pas permise. Je jauge pendant plusieurs minutes le risque mais je n'ai pas de crampons, piolets pour passer, cela n'est pas sage, je décide de contourner le passage en montant jusqu'à 2300 m. Cela me faire perdre énormément de temps mais je n'ai pas le choix. Deux personnes me regardent sur les crêtes la haut tel un chamois et certainement en se disant "qui est-ce fou la haut ?". Par la suite, ils emprunteront tout de même le même itinéraire. J'arrive au Plateau du Pisse-en-l'Air, les paysages sont somptueux, le silence, la neige à perte de vue, je suis au pied du petit Coyer (2580m) et du Sommet du Carton (2614m).

     

    Un petit tour du côté des gorges de Saint-Pierre

    J'hésite longuement à faire un détour par la Cabane Forestière des Pasquier mais cela n'est pas raisonnable, il est bientôt 3 h de l'après-midi, je n'ai pas de lampe et je suis encore très loin de la voiture, cela sera pour une autre fois.

    J'improvise donc un chemin sur le Plateau en direction des Barres de Pisse-en-l'Air pour rejoindre le fameux col de l'Orgéas, un sacret détour d'environ 3h. Je traverse des crêtes puis je m'enfonce très rapidement dans les bois, vais-je apercevoir le loup ?

    Un petit tour du côté des gorges de Saint-Pierre

    Je tente de remettre les raquettes mais la neige est trop dure et les pentes trop raides, cela me tord les chevilles, tant pis je ferai sans. Elles ne m'ont donc pas servi à grand-chose. J'arrive enfin à la cabane de l'Orgéas, elle est ouverte, j'en profite pour faire des photos et des vidéos, celle-ci est magnifique. Il y a un panneau solaire, des lits, un mini frigo, un évier...

    Un petit tour du côté des gorges de Saint-Pierre

    Il est pratiquement 16h quand je quitte cette cabane pour continuer ma route vers le hameau de l'Ondres beaucoup plus bas dans la vallée. Le chemin est désertique et je peux apercevoir une biche, des chamois durant ma descente. La civilisation n'est désormais plus très loin car je crois une personne.

    Un petit tour du côté des gorges de Saint-Pierre

    Il est environ 17h quand j'arrive à Ondres, le hameau me laisse bouche bée, je suis instantanément saisie par le temps. Le temps qui s'est arrêté ici......

    Un petit tour du côté des gorges de Saint-Pierre

    Plus bas je passe pas très loin du village de Beauvezer et je me surprends à me faire rire tout seul car le nom m'évoque alors un jeu de mots. J'imagine un homme faisant sa déclaration à une jolie jeune femme et je pense en même temps au sketch des inconnus "Tournez Ménages". L'homme se mettant à genoux dans ce magnifique lieu et en zozotant à sa bien-aimée "tu as de Beaux-Yeux-Vert"... cela doit être la fatigue mais cela me faire rire c'est le principale. Mon rapport à la langue française a toujours été particulier notamment dans l'invention de mots.

    J'arrive enfin à la voiture en coupant à travers bois, il est maintenant 18h... Ce fut une très belle rando.

    À vous les studios et chapeau l'artiste.

     


    votre commentaire
  • Il samedi midi et après une longue hésitation, je me lance dans un trek visant à faire le tour de la Sainte-Baume en deux jours. Un programme plutôt ambitieux de prime abord. Je vous rassure mes affaires étaient prêtes, il ne me restait plus qu'à trouver un lieu pour me lancer dans second trek.

    Mon trek à la Sainte-Baume

    Je regarde rapidement la météo et je décide de partir du petit village de Cuges-les-Pins pour partir en direction du Jas de Sylvain et du Jas de Frédéric dans un premier temps. la randonnée commence par une montée sur une piste large et aride et somme toute sans réel intérêt.

    Mon deuxième trek ... à la Sainte-Baume

    J'ai à peine le temps d'arriver au Jas de Sylvain que je suis pris par un violent orage qui soit dit en passant n'était pas prévu au programme. Je décide de rester à l'abri durant une bonne heure et demie avant de reprendre mon périple. Je décide donc de me rendre sur le deuxième Jas sur ma route qui est le Jas de Frédéric et qui lui pour le coup est bien plus attrayant que son prédécesseur. J'hésite longuement à dormir dans celui-ci mais il n'est même pas encore 5h de l'après-midi et je n'ai que très peu randonnée.

    Mon deuxième trek ... à la Sainte-Baume

     Après une longue hésitation je décide de continuer mon aventure pour me rendre à un autre lieu-dit "le Puits d'Arnaud". Magnifique petit paradis sur terre mais il s'agit d'une propriété privée. J'hésite de nouveau à m'installer ici mais le sol est trempé et je n'ai pas envie de monter la tente pour gagner 30 minutes de marche le lendemain.

     

    Mon deuxième trek ... à la Sainte-Baume

    De nouveau une longue hésitation se fait sentir et je me demande si cela ne faut pas le coup de marcher jusqu'au Saint-Pilon et dormir directement dans celui quitte à arriver dans la nuit... Finalement mon choix se porte sur le Jas de Frédéric car l'abri est fermé et je peux y faire du feu et surtout je n'ai pas à monter la tente.

    Mon deuxième trek ... à la Sainte-Baume

     Après une longue et mauvaise nuit, je me lève en sursaut et décide de plier bagage rapidement. Il est alors 8h20 quand je quitte mon bivouac pour me diriger vers le Saint Pilon. Le chemin monte dans un petit vallon et celui est parsemé de vestiges du passé.

    Mon deuxième trek ... à la Sainte-Baume

     Après un peu plus d'une heure de marche j'arrive en fin sur les magnifiques crêtes de la Sainte-Baume, il est environ 10h du matin et je suis seul au monde. Une légère brise se fait sentir, c'est le parfum de la liberté et des grands espaces qui s'ouvre à moi.

    Mon deuxième trek ... à la Sainte-Baume

     

    Le Saint Pilon est en vue et je m'y rends d'un pas décidé en longeant les crêtes tel un chamois qui saute de rocher en rocher en jouant avec le vide. Il est aux environs de 11h quand j'arrive au Saint Pilon, je décide de faire une halte bien méritée au soleil en bouquinant. Je décide de descendre par le Col-Pilon, malheureusement la grotte de Ste-Marie-Madeleine est fermée pour risque d'éboulement. Effectivement, j'avais remarqué au préalable des travaux à proximité des falaises qui jonchent le Saint Pilon. Qu'à cela ne tienne, j'enclenche mon régulateur de vitesse en direction du Col de Bertagne en passant au pied du magnifique Vallon de Betton.

    Mon deuxième trek ... à la Sainte-Baume

    Une fois au Col de Bertagne, je sors ma carte et une longue hésitation se fait sentir sur la suite de mon itinéraire, vais-je passer par le Vallon de l'Aigle ou le col du Fauge ? Tout cela en ayant en tête d'être à la voiture vers 16h. Je décide finalement de longer les Falaise de Cugens et de passer par le magnifique Jas de Micéau où des personnes sont attablées profitant d'un soleil radieux, d'une belle vue mais surtout du calme malgré le vrombissement incessant du Circuit Automobile Paul Ricard... La civilisation n'est jamais bien loin.

    Mon deuxième trek ... à la Sainte-Baume

    Je vadrouille à travers le maquis en tombant sur des vestiges du passé, des cabanes de chasseurs, des abris puis je finis par tomber sur un couple fort sympathique accompagné d'un jeune petit chien âgé de 4 mois. Ils cherchaient à trouver le Jas de Frédéric où j'avais dormi la veille. Je pris le temps de leur fournir des indications et de leur donner des idées de randonnées à faire dans le coin... Ce couple n'était pas du coin. Après une dizaine de minutes, je les quitte à regret pour descendre en courant dans le Vallon de Ste-Madeleine car l'heure tourne.

    La voiture n'a pas bougé et c'est ainsi qu'une nouvelle aventure prend fin.

     

     

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique